Menés 2-0 à la pause, les margeliens ont trouvé les ressources pour inverser la tendance et revenir au score. Plus agressifs et combatifs, les red devils sont revenus à 2-2 avant de s’imposer aux tirs au but. Margeray atteint les quarts de finale pour la première fois de son histoire.
Les margeliens s’attendaient à une opposition rugueuse par ce bel après-midi d’avril en recevant en 8ième de finale l’équipe de l’ASPTT A.C. Victor-Hugo. Annoncé comme l’un des favoris de la compétition, les pensionnaires du Val-de-Marne se présentaient à La Fourragère à 13 avec la volonté évidente de repartir avec la qualification en poche.
Margeray rate sa première, Victor Hugo fait le break…
Dans le discours d’avant match, les coachs insistaient sur le mental et la solidarité pour venir à bout des rouges et noirs de la région parisienne. Après une photo commune, les deux équipes étaient prêtes à en découdre.
Margeray essayaient dès les premières minutes de monopoliser le ballon mais la possession était stérile. Les blancs n’arrivaient pas à déployer leur jeu et étaient même beaucoup trop loin de leurs vis à vis pour exister.
De leur côté, les visiteurs vêtus de rouge et noir faisaient admirer leur technique en mouvement et leur vitesse pour prendre petit à petit l’ascendant sur le match. Malgré une première frappe de Lion qui manquait le cadre, Victor-Hugo allait ouvrir le score.
Le meneur de jeu déposait un bon ballon entre les défenseurs centraux margeliens. L’attaquant ne se faisaient pas prier pour lober Grosse et malgré le sauvetage de Lequin, le cuir finissait au fond des filets : 0-1, on sortait à peine du premier quart d’heure.
Les locaux essayaient de sonner la révolte mais leur jeu trop brouillon ne parvenait pas à déstabiliser l’arrière garde rouge et noire. Ferrara était tout de même à la réception d’un centre au second poteau malheureusement le ballon fuyait le cadre grâce à l’intervention d’un défenseur. Sur le corner le ballon heurtait la main d’un défenseur sans attirer l’attention des hommes en jaunes.
Margeray poussait de manière désordonné, utilisant essentiellement des longs ballons qui n’inquiétaient guère la défense visiteuse. Seule une interception permettait à Paul de filer au but mais l’attaquant Margelien tergiversait et se faisait contrer in-extremis.
Les visiteurs continuaient leur démonstration de jeu court et de jeu long qui usait la défense margelienne toujours à la limite. Lequin était même obligé de couper l’élan de l’attaquant qui partait pour un 2 contre 1. Victor-Hugo essayait de doubler la mise avant la pause sans pour autant trouver le cadre.
Alors que l’on approchait de la pause. Le meneur des rouges et noirs plaçait une nouvelle accelération et servait son équipier qui se retrouvait le nez dans le gazon. La sanction était sans appel : penalty ! Avec sang froid, le numéro 10 donnait deux buts d’avance à ses couleurs : 0-2 c’était le score à la pause.
…et soudain la lumière.
Il fallait trouver les mots pour remobiliser les troupes, rassurer les joueurs et remettre tout le monde sur le droit chemin. Chacun allait s’efforcer de tirer le positif de la situation en exhortant les joueurs à laisser leurs tripes sur la pelouse.
Dès l’entame du deuxième acte, les margeliens essayaient de revenir au score. Avec plus de cœur et d’envie les blancs quadrillaient parfaitement le terrain et commençaient à se montrer menaçant sur les but de Victor-Hugo.
Une première fois les margeliens pensaient obtenir réparation mais les hommes en jaune n’accordaient pas le penalty lorsque un défenseur rouge déviait le ballon de la main. Les visiteurs semblaient subir le contre-coup de leur périple malgré l’apport de sang frais à la pause.
Sur une nouvelle poussée margelienne, le gardien était sanctionné pour avoir récupéré le cuir sur une passe en retrait de son équipier (compensation ?). Les margeliens saisissaient l’occasion pour réduire le score, Paul décalait Ferrara D. qui en force transperçait le mur rouge et noir : 1-2, Margeray se remettait la tête à l’endroit.
Dès lors les locaux allaient essayer de réussir ce qui paraissaient impensable à la pause : revenir et dépasser les visiteurs. Malgré l’enjeu le match restait dans un excellent état d’esprit. Les deux équipes laissaient leurs forces dans la bataille pour se rapprocher du Graal.
Margeray allait finir par forcer son destin, à l’entrée du dernier quart d’heure, Pouzenc trouvait Paul devant le but, l’attaquant margelien ne se privait pas de remettre les compteurs à zéro : 2-2, ça sentait le KO.
Les deux équipes tentaient le tout pour le tout mais à cours de solution de remplacement Victor-Hugo n’arrivait plus à gagner les duels. Paul et Corot se trouvait en position de frappe mais le premier trouvait les gants du gardien et le second voyait sa frappe fuir le cadre : la séance des tirs aux buts devenait inévitable.
Fort de leur deuxième mi-temps, les devils semblaient sur un nuage : Spinella, malheureux dans cet exercice l’an dernier en demi-finale, ouvrait le compteur margelien. Grosse déviait la première tentative de Victor-Hugo. Pouzenc prenait à contre-pieds le portier des rouges. Le numéro 3 de Victor-Hugo entretenait l’espoir. Paul avait l’occasion de conclure et envoyait Margeray en quart de finale pour la première fois de son histoire.
Margeray pouvait laisser exploser sa joie et rendait hommage aux visiteurs en organisant une haie d’honneur à un adversaire méritant, combatif dont les valeurs de respect sont à mettre en lumière. Pour faire un grand match il faut être deux et l’AC Victor-Hugo a fait honneur à ses couleurs.
De leur côté, les devils ont su aller chercher au fond d’eux-même les ressources d’entrer dans l’histoire du club.
