Auteur d’un match sérieux et appliqué, Margeray entame sa campagne par une victoire en barrage. Dans une rencontre longtemps fermé, les devils ont fait la différence en début de seconde période. Efficace et solide, les margeliens devront conclure le 6 janvier face à E.C.T.S. pour valider leur billet pour les 32ième de finale.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, en pénétrant sur le synthétique de Sévan, Margeray était encore champion de France en titre et ce malgré une élimination prématurée en janvier 2019 en 32ième de finale.
Avec seulement 4 rescapés de la désillusion de l’an dernier et 2 de la finale victorieuse, les rouges et noirs repartaient en campagne avec un effectif remanié par la force des choses. Les blessures successives de Charmasson, Spinella et Parpeix T. obligeaient Margeray à aligner une ligne d’attaque inédite dans cette compétition.
En guise d’entrée en matière, une équipe de Fizios qui ne réussit que rarement aux devils, qui a remporté son premier succès et qui se trouve en position de force en pouvant se contenter du nul. Les blancs et noirs, très disciplinés et efficaces devant le but ont toutes les cartes en main pour composter leur ticket pour la phase nationale.
Côté margelien, les coachs insistaient sur les points fort de leurs adversaires tout en demandant à leurs joueurs de prendre le temps de construire le jeu et d’être attentifs à la perte du ballon. Après un rappel sur l’importance des points de fair-play, les consignes de jeu étaient données pour laisser la place à l’échauffement. Pas de surprise dans le onze de départ avec la même équipe qui a battu Synergie A la semaine précédente, à une exception près : Guarrato retrouvait le couloir gauche et Coulange prenait place au milieu.
Margeray est appliqué, solide mais rate le coche…
Dès l’entame, Margeray essayait d’imposer le rythme de la rencontre travaillant son adversaire sur la largeur. De son côté, Fizios contenait facilement les assauts rouges et noirs. Comme prévu, le match était fermé entre une équipe bien organisée et prête à bondir sur chaque perte de balle et une équipe qui devait gérer la nécessité de gagner conjuguée avec l’obligation de ne pas perdre.
Margeray menait au point en se montrant l’équipe la plus entreprenante sans réellement mettre en danger les blancs qui durcissaient le match en accumulant les fautes. A défaut de concéder des buts, les visiteurs cumulaient les cartons blancs et perdaient ainsi quelques points de fair-play.
Il fallait attendre les 10 dernières minutes pour voir enfin une belle occasion : Pasqualini, parti à la limite du hors-jeu, éliminait le portier visiteur avant de buter sur le bras du défenseur. Le penalty indiscutable était exécuté par Pasqualini qui voyait sa frappe repoussée par le gardien. L’attaquant margelien ratait son second penalty en 2 tentatives. On s’acheminait vers la pause, lorsque Babikian prenait son premier carton blanc et laissait ses partenaires à 10 pour l’entame de la seconde période.
… les rouges et noirs assomment Fizios en cinq minutes.
A la pause, le coach insistait sur la nécessité de ne pas perdre le ballon trop facilement, sur l’importance de combiner et de rapidement lâcher le ballon pour ouvrir des brèches dans l’arrière garde des visiteurs. Il terminait en rappelant qu’à défaut de gagner il fallait savoir ne pas perdre.
Les devils devaient gérer l’infériorité numérique pour 4′. Malgré cet handicap, Margeray attaquait tambour battant. Un long ballon dans le dos de la défense permettait à Wacouboué de prendre de vitesse ses deux vis à vis. Il servait parfaitement Simione qui ajustait le portier du gauche : 0-1, Margeray prenait une option.
Déconcentrés par leur supériorité numérique, les blancs ne s’étaient pas assez méfiés et se retrouvaient menés au score. Galvanisé par l’ouverture du score, les red devils continuaient à essayer de forcer le verrou. Avec le retour de son capitaine sur le pré, Margeray tentait de contenir la timide rébellion des locaux d’un soir. Sur une attaque de Fizios, C. Baldacchino enrayait l’action et lançait parfaitement Pasqualini au duel. L’avant-centre margelien résistait à la charge de son défenseur et ajustait le portier de Fizios d’une frappe croisée : 0-2, Margeray faisait le break.
Dès lors, Fizios essayait de revenir au score mais Margeray contenait facilement les attaques des locaux. Mieux, les devils allaient asseoir définitivement leur domination. Sur une attaque côté droit le ballon était mal renvoyé par la défense centrale des blancs. Le cuir revenait sur Pasqualini qui enchaînait un contrôle-frappe sublime à 25 mètres du but. La frappe limpide de l’attaquant margelien finissait dans la lucarne droite : 0-3, Margeray prenait un avantage définitif.
Le match était à sens unique entre une équipe locale obligée de réduire la marque et des visiteurs qui prenaient les espaces libres à l’image de Di Liegro, qui par deux fois, sollicitait le portier de Fizios. Les blancs finissaient par avoir une grosse occasion mais comme à chaque fois D. Ferrara, de retour dans la cage margelienne, sortait la parade salvatrice et évitait une fin de match stressante.
3-0 score final, la note est lourde pour Fizios mais pas imméritée pour Margeray qui aura eu la main sur le match tout au long de la rencontre. Les margeliens prennent une option sur la route de Paris, il faudra la valider le 6 janvier après les fêtes.