Margeray s’incline dès son entrée en lice dans la compétition. Auteurs d’une bonne première période, les tenants du titre ont sombré en seconde période. Le champion de France repart meurtri de Paris quelques mois seulement après s’être hissé sur le toit de la FSGT.
Tout était fait pour contrarier le champion de France en titre, un troisième déplacement dans la capitale en 3 rencontres, un match à gérer 10 jours après les fêtes, une liste de blessés longue comme le bras et 3 joueurs de retour de blessure…
Sans pour autant se chercher d’excuse, ce match avait tout d’un piège parfait, d’autant qu’arrivé sur place, le terrain n’avait pas été réservé. Le match allait se dérouler sur un terrain annexe aussi grand que celui des U11, dans un état pitoyable.
Qualifié directement pour les 32ièmes de finale en tant que tenant du titre, les devils n’avaient pas eu à batailler en qualifications pour sortir du comité 13 qui sont souvent plus relevées que le reste de la compétition.
Habitués à jouter contre les équipes toulousaines et lyonnaises lors des premiers tours, les margeliens remontaient à Paris pour la troisième fois d’affilée en espérant poursuivre leur parcours et faire la passe de trois.
Margeray fait une entame tonitruante mais se fait remonter avant la pause…
Dès l’entame, Margeray posait le pied sur le cuir et faisait le jeu. De leur côté, les locaux semblaient empruntés et gênés par la vitesse des visiteurs. Les premières accélérations margeliennes faisaient du mal à l’arrière garde des parisiens. Sur le côté droit, Wacouboué déposait ses vis à vis et centrait en retrait pour T. Parpeix. L’attaquant margelien faisait mouche d’une frappe croisée : 0-1, les visiteurs prenaient l’avantage.
On pensait alors que cette ouverture du score rapide allait révolter Espoir 18, mais c’était au contraire Margeray qui continuait à faire le jeu. T. Parpeix était à deux doigts de doubler la mise, Gallo voyait son coup franc repoussé difficilement par le portier local et Persia allait même trouver le poteau.
Les margeliens venaient, sans le savoir, de laisser passer leur chance car à 0-3, les parisiens auraient du mal à se relever. Petit à petit, les ciels et noirs desserraient l’étreinte et commençaient à se montrer menaçant. Pelloux intervenait par deux fois au pieds de ses montants.
Les visiteurs finissaient par céder sur un cafouillage. La frappe de renard de l’attaquant d’Espoir 18 passait dans une forêt de jambes et terminait sa course dans le petit filet margelien : 1-1, tout était à refaire.
Paradoxalement, les blancs ne sentaient pas en danger et semblaient contrôler le match, alors que les locaux procédaient par contre. A deux minutes du terme, Margeray perdait le contrôle du ballon et permettait aux bleus ciel de planter un banderille fatale : 2-1, c’était le score à la pause.
… K.O. debout, le tenant coule et passe à la trappe.
Margeray venait de se prendre un coup sur la tête. Pensant dominer les débats les margeliens s’étaient endormis. En ne se mettant pas à l’abri, ils se sont compliqués la tâche. Les coachs essayaient de rassurer en expliquant que rien n’était joué et qu’avec un peu de rigueur, les champions en titre pouvaient tranquillement revenir dans le match.
Mitrano remplaçait Persia (encore en délicatesse avec sa cheville) et Fernandez remplaçait Titus qui venait de se blesser aux adducteurs. Margeray repartait sur un gros quart d’heure de possession et acculait son adversaire dans son camp. Mais avec un terrain aussi petit, la moindre perte de balle offrait une occasion de but. Inévitablement, Espoir 18 sortait, sur un contre, pour la première fois de sa moitié de terrain et assassinait froidement Pelloux : 3-1, les locaux faisaient le break.
Persia remplaçait Coutton pour la dernière demi-heure et Margeray essayaient de se révolter. C’était d’abord Spinella qui n’arrivait pas à pousser le cuir au fond sur une mésentente entre le gardien et son défenseur. Puis, sur un corner de ce même Spinella, Babikian montrait l’exemple et réduisait la marque d’une tête rageuse : 3-2, Margeray semblait repartir de l’avant à 20 minutes du terme.
C’était sans compter sur l’erreur arbitrale du match, dans la minute, les hommes en noir oubliaient une faute pourtant évidente sur Coulange et les rapides attaquants s’en allaient battre le portier margelien pour la quatrième fois : 4-2, Margeray était à terre.
Les margeliens allaient toucher le fond d’autant que Fernandez devait quitter ses partenaires. Touché au dos avant la rencontre, le robuste milieu laissaient sa place à Coutton. Dès lors les vagues bleues venaient se fracasser sur la défense blanche et noire. En quelques minutes les parisiens allaient alourdir le score sur un scénario vu trop de fois ces derniers temps : perte de balle, contre et but : 5-2, puis 6-2, ces buts sonnait le glas pour le champion de France.
Les visiteurs faisaient un dernier baroud d’honneur, Babikian s’offrait d’abord un doublé sur une frappe puissante et mal maîtrisé par le gardien : 6-3. Puis à 2 minutes du terme, Wacouboué faisait admirer sa vitesse et ramenait le score à des proportions plus en adéquation avec la physionomie du match : 6-4, jeu, set et match.
Nos hôtes nous recevront chaleureusement en nous offrant un apéritif et un repas chaud dans leur local. A défaut de victoire, les margeliens ont encore fait une belle rencontre : c’est ça la magie de la coupe de France FSGT.
Mais les Espoirs de Margeray s’envolent dans le ciel gris parisien (7 minutes de soleil depuis le 1er Janvier), trop irréguliers, trop diminués et trop facilement résignés, les champions de France déposent leur couronne à la porte de la chapelle au terme d’une grande désillusion.