Lors d’une demi-finale à haute intensité, Margeray a d’abord su rivaliser avec la redoutable équipe de l’AS Coloplast 11 (75) avant de résister aux nombreux assauts parisiens (0-0). Les margeliens arrachent leur qualification pour la première finale de la Coupe Delaune de leur histoire à l’issue d’une insoutenable séance des tirs aux buts (2-3).
Après avoir éliminé l’équipe parisienne du Ciclon Latino (75) en quart de finale dans leur antre de Sévan (4-3), les margeliens se déplaçaient cette fois-ci à Paris pour y affronter une autre équipe francilienne, le favori de la compétition : l’AS Coloplast 11. Pour sa deuxième demi-finale de Coupe de France consécutive, les devils évoluaient sur le terrain pelousé de l’US Métro (92) sous une chaleur étouffante.
Initialement composé de 16 joueurs, le groupe margelien ne comptait plus que 14 unités à l’heure du départ vers la capitale. Les deux frères Baldacchino déclaraient finalement forfait : Bruno était retenu pour des raisons professionnels sur Marseille et Cédric s’était blessé lors du match de préparation à cette demi-finale. En l’absence des coachs Schramm et Favier, ce dernier était toutefois présent pour diriger les rouges et noirs, épaulé par Ferrara et Parpeix J., deux cadres du vestiaire.
Dans son discours d’avant-match, Baldacchino C. incitait ses joueurs à ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’un an plus tôt contre le Celtic : les devils ne devaient pas subir l’évènement tout en se focalisant sur leurs points forts. La stratégie était donc d’évoluer avec un bloc assez bas puis de se projeter rapidement vers l’avant pour trouver les attaquants margeliens dans la profondeur.
Une première mi-temps équilibrée…
Le coup d’envoi était donné à 14 h et l’entame de match était marseillaise. Bien en place, les visiteurs se créaient les deux premières occasions du match. Charmasson profitait d’abord de l’hésitation d’un défenseur parisien pour lui subtiliser le ballon et provoquer la faute de ce dernier à 25 mètres de ses buts.
Parpeix J. se chargeait de tirer le coup-franc mais sa frappe enveloppée était claquée en corner par le gardien adverse. Quelques minutes plus tard, Parpeix T. héritait d’un ballon à l’intérieur de la surface et son tir trop croisé fuyait le cadre. Margeray venait de manquer l’ouverture du score.
Le premier quart d’heure était passé. Coloplast prenait enfin le jeu à son compte et trouvait des brèches dans la défense rouge et noire, notamment dans les couloirs. Sur le côté droit, Wacouboué éprouvait des difficultés à contenir son vis-à-vis qui déclenchait une lourde frappe repoussée par Ferrara sans qu’aucun joueur bleu ciel ne puisse pousser le cuir au fond des filets. C’est ensuite le latéral droit de Coloplast qui ajustait un centre en retrait au numéro 9 local : ce dernier voyait sa reprise, encore une fois, stoppée du pied par Ferrara.
Margeray répondait alors par un contre de Gallo qui interceptait une passe mal ajustée de la sentinelle parisienne. Le numéro 5 margelien s’engageait plein axe et préférait prendre sa chance de loin au lieu de servir Spinella, pourtant bien placé à ses côtés : sa frappe n’était pas cadrée. L’attaquant des devils se procurait quand même sa propre occasion sur l’action suivante mais son tir de l’extérieur de la surface de réparation était trop enlevé.
La fin de cette première période allait être totalement à l’avantage des joueurs de Coloplast qui faisaient le siège des buts margeliens. Les Marseillais devaient d’abord leur salut à la maladresse des attaquants ciel et bleus qui, à deux reprises, croisaient trop leurs frappes. Après que Sanchez eut remplacé Wacouboué, Ferrara arrêtait une frappe à bout portant pour préserver sa cage inviolée. La pause arrivait au bon moment pour Margeray.
… et un second acte à sens unique !
À la pause, Baldacchino C. se montrait satisfait de la solidarité de ses joueurs mais leur demandait de mieux ressortir les ballons pour ne plus subir les vagues parisiennes. Le coach margelien faisait évoluer son système. Beque se positionnait aux côtés de Gallo tandis que Sanchez était chargé d’empêcher la sentinelle locale d’organiser le jeu de son équipe.
Malgré ces changements, la deuxième mi-temps était totalement dominée par l’équipe parisienne. Les attaquants locaux enchaînaient les occasions sans pour autant les concrétiser. Impuissants offensivement, les joueurs de Margeray se montraient toutefois solides et bien organisés autour de leur omniprésent capitaine, Babikian.
Dès l’entame de la seconde période, Coloplast s’était déjà montré dangereux à deux reprises mais le portier rouge et noir était en état de grâce : Ferrara sauvait les siens grâce à une première claquette sur un corner puis grâce à une détente horizontale peu académique sur sa ligne de but suite à une frappe de l’extérieur de la surface du numéro 11 adverse.
Malgré leurs grands gabarits, les Parisiens ne prenaient pas le dessus sur les défenseurs margeliens dans le jeu aérien. Les touches et les coups de pied arrêtés se succédaient devant les buts de Ferrara sans pour autant inquiéter le gardien phocéen. À 20 minutes de la fin de la rencontre, Gainnier remplaçait Témou puis Persia suppléait Spinella. Les devils s’autorisaient alors quelques timides sorties sans grand danger pour le gardien de Colo.
Dans le dernier quart d’heure, deux percées similaires sur le côté gauche de l’attaque francilienne allaient surprendre la défense visiteuse. Sur la première action, un milieu bleu ciel tirait au-dessus puis, sur sa seconde tentative, il voyait sa frappe détournée par l’homme du match : Ferrara.
À quelques minutes de la fin de la rencontre, Margeray pliait mais ne rompait toujours pas. La séance des tirs aux buts approchait et les margeliens étaient tout près de réaliser le casse du siècle. Charmasson était parti seul en contre le long de la ligne de touche puis avait repiqué dans l’axe pour servir Gallo qui avait suivi l’action. Ce dernier s’emmenait parfaitement le ballon puis ajustait une frappe croisée qui était magnifiquement détournée en corner par le portier adverse. Le hold-up n’aura pas lieu, place à la fameuse séance des tirs au but.
1er tir aux buts : Tom marque – Arrêt de Ferrara Coloplast 0 – 1 Margeray
2ème tir aux buts : Gainnier manque – Arrêt de Ferrara Coloplast 0 – 1 Margeray
3ème tir aux buts : Parpeix J. manque – Coloplast marque Coloplast 1 – 1 Margeray
4ème tir aux buts : Parpeix T. marque – Coloplast marque Coloplast 2 – 2 Margeray
5ème tir aux buts : Spinella marque – Poteau de Coloplast Coloplast 2 – 3 Margeray
Grâce à une solidarité de tous les instants et un mental à toute épreuve, les quinze margeliens présents ont toujours cru en leur étoile. Margeray sort ainsi de la compétition un adversaire de grande qualité qui aura manqué de réalisme et se qualifie pour la première finale de la Coupe Delaune de son histoire.
Pendant que les joueurs de Coloplast pansaient leurs plaies, les devils fêtaient dignement leur victoire avec leurs futurs adversaires, les sympathiques joueurs du FC Cantou, dans leur quartier général ! Rendez-vous leur est donné le samedi 9 juin à 16 h sur le synthétique du stade Salvador Allende à Noisy Le Sec (93). On remonte pas à Paris, nous !