Après une première période verrouillée, Margeray a su faire la différence au retour des vestiaires. Pas assez rigoureux, les blancs se sont fait peur en voyant les latinos revenir par deux fois au score sur deux penaltys très sévères. Les margeliens s’imposent et se qualifient pour la deuxième fois consécutive pour les demi-finales de la coupe de France.
Après la tempête Labégeoise, Margeray recevait le Ciclon Latino. Composée de sud-américains, l’équipe du comité 75, avait fait le déplacement avec femmes et enfants ce qui donnait une ambiance latine très sympathique à l’avant match en voyant débarquer cette belle tribu.
De leur côté, les devils avaient préparé le match au stade Paulet de Plan de Cuques avec pétanque et repas sur la terrasse. Un petit moment de détente avant d’entrer dans le vif du sujet et mettre le cap sur les demi-finales comme l’an dernier.
C’était aussi l’heure des choix pour définir les derniers contours du groupe qui en cas de victoire serait qualifié pour les deux derniers matchs de la coupe. Intensité, maîtrise et solidarité étaient les maîtres mots de l’avant match. Le staff insistait sur les déplacements, les combinaisons et la densité défensives.
Après une première mi-temps cadenassée, Ciclon mène aux points…
Le coup d’envoi était donné dans une ambiance bonne enfant. Les deux équipes commençaient par s’observer sous la chaleur méditerranéenne. Organisé en 4-4-2, les latinos posaient des problèmes aux pensionnaires de Sevan par leur engagement physique. Le deux équipes décidées à ne pas reculer se livraient à une bataille virile mais correcte.
Malgré l’interdiction du tacle, les deux équipes avaient du mal à se retenir et après les avertissements verbaux, les premiers cartons blancs finissaient par fleurir sur le pré. Les margeliens tentaient bien de s’approcher du but mais trop brouillons, ils ne parvenaient pas à mettre le portier de Ciclon à contribution.
Margeray avait du mal à contourner le bloc bas de Ciclon. Fidèle à leur réputation, les sud-américains défendaient bec et ongle chaque centimètre carré de terrain. Les devils n’avaient qu’une main dans la surface des latinos à se mettre sous la dent. Mais l’homme en vert ne considérait pas l’acte comme volontaire.
C’était au contraire les visiteurs qui allaient tirer les premiers. Sur un coup franc bien frappé, la tête du N° 9 obligeait Ferrara à claquer en corner. Les latinos répétaient la même opération avec la même conclusion et la même réponse du portier margelien.
Les devils tentaient enfin une bonne combinaison avec un jeu rapide et à une touche de balle, mais Margeray ne parvenait pas à mettre en danger le portier adverse. Juste avant la pause, une perte de balle de Babikian obligeait le capitaine margelien à faire une faute et à laisser temporairement à 10. Le coup franc passait au dessus.
… Margeray fait sauter le verrou mais se fait peur dans le temps additionnel !
À la pause, le coach insistait sur la nécessité de trouver des espaces entre les lignes resserrées des latinos et de presser l’axe de la défense. Fatigués par le voyage les visiteurs allaient bien finir par laisser des espaces.
De retour sur le rectangle vert, Margeray gérait l’absence de Babikian pour 3 minutes avant de se réorganiser. Toujours sans inspiration, les marseillais parvenaient quand même à bousculer sérieusement l’arrière garde du Ciclon avec les percussions de Parpeix T. et Spinella et les courses de Charmasson.
Le staff décidait de lancer le vétérans Baldacchino B. à la place de Gainnier pour donner plus de poids à l’attaque Margelienne. Avec un point de fixation, Margeray parvenait à faire déjouer la défense latine jusque-là rigoureuse.
A l’heure de jeu, les margeliens allaient finir par faire plier les bleus. Spinella décalait bien Charmasson qui faisait parler sa puissance. Au duel l’attaquant margelien poussait le central à la faute. Il résistait au retour du défenseur avant d’éliminer le gardien et de marquer dans le but vide : 1-0, Margeray marquait sur son premier tir cadré du match.
Dès lors les devils poussaient pour faire le break et ne laissaient pas respirer leurs adversaires. On jouait la 61′ lorsque Charmasson, encore lui, allait se frotter à la charnière du Ciclon. Il récupérait le cuir et était descendu dans la surface : penalty indiscutable. Parpeix T., avec sang froid, prenait le gardien à contre-pied : 2-0, Margeray faisait le break.
Persia remplaçait Charmasson touché sur l’action. A la 66′, les locaux relâchaient un peu l’étreinte et n’allaient par profiter longtemps de leurs deux buts d’avance. Ferrara D. relançait sur Wacouboue qui se faisait prendre le cuir. Lancés en contre, les Latinos ne laissaient pas passer l’occasion de revenir au score : 2-1, Margeray donnait le bâton pour se faire battre.
Bien aidé par les déplacements de Baldacchino B., l’attaque margelienne se créait des brèches de plus en plus béantes qui laissaient penser que Ciclon allait lâcher. C’est sur une touche qu’allait venir la solution.
A la 75′, Ferrara M. remplaçait Wacouboue pour le dernier quart d’heure. Bien décidés à ne pas laisser respirer les visiteurs, Margeray essayaient d’enfoncer le clou.
Sur un bon décalage, Parpeix T. obtenait une touche. Ferrara M. adressait un centre millimétré et déposait le cuir sur ma tête de Persia au second poteau. Le Harry Kane margelien ajustait le gardien d’une tête croisée : 3-1, Margeray reprenait ses distances.
A la 78′, Baldacchino B. était trouvé coté droit de l’attaque margelienne, li déposait son vis-à-vis et rentrait dans la surface. Il décalait parfaitement Persia qui fixait l’axe de la défense avant de servir Parpeix T. au point de penalty. L’attaquant margelien ne se faisait pas prier pour ajuster le gardien 4-1, l’affaire semblait pliée.
Mais c’était sans compter sur la grinta des latinos qui ne lâchaient pas l’affaire et de l’aide inattendue de l’homme en vert. Il sortait d’abord de manière inexplicable Coutton sur un contact réel mais sans anti-jeu à 3′ de la fin.
Puis, à la 89′, sur un ballon anodin, Babikian voulait sortir de la surface mais le ballon venait frapper sa main de manière totalement involontaire : penalty ! L’attaquant de Ciclon prenait Ferrara D. à contre-pied : 4-2, ce but devait être anecdotique.
Mais avec trois minutes de temps additionnel et un arbitre décidé à relancer le suspense, tout pouvait basculer. Après un premier coup franc généreux qui flirtait avec la barre du portier margelien, l’homme en vert remettait ça !
Sur un long ballon le portier margelien ne parvenait pas à se saisir correctement du ballon. Il le repoussait vers les pieds de l’attaquant. En voulant le récupérer, l’attaquant de Ciclon sentait la bonne affaire et se jetait au sol : penalty !
Malgré les protestations du dernier rempart marseillais, l’arbitre ordonnait l’exécution d’un coup de pied de réparation alors que l’on jouait la 92′. L’attaquant parisien frappait du même côté. Malgré une bonne détente le ballon finissait au fond des filets : 4-3, la remontada des latinos prenait forme.
Heureusement, les arbitres libéraient les 22 acteurs sur ce dernier but, Margeray tenait sa victoire et mettait le cap sur les demi-finales pour la deuxième année consécutive. Bien aidé par l’arbitrage, les sud-américains ont prouvé qu’un match n’est jamais terminé.
Mais il était écrit que les devils feraient partie du dernier carré et résisteraient au Ciclon. Après la traditionnelle haie d’honneur, les marseillais allaient fêter leur victoire avec leurs supporters venus, une fois n’est pas coutume, en nombre cet après-midi. Cap sur les demi-finale : Vamos Margeray !