Margeray méritait mieux

Les devils s'inclinent pour la première fois de la saison

Malgré une prestation de qualité, les devils concèdent leur première défaite de la saison. Les margeliens se seront procurés les plus belles occasions et auront fait mieux que tenir tête à l’armada de l’U.S. Rouet. La réussite défensive des ciels et Marine met fin à une série de 16 matchs sans défaites (nouveau record).

Les devils payent cash leurs erreurs…

C’était une semaine cruciale pour les margeliens. Les adversaires qui se dressaient devant eux devaient permettre de jauger la valeur du groupe et du collectif. Si le constat purement mathématiques est dur à encaisser, le contenu des deux rencontres aura montré que les margeliens n’ont rien à envier à leurs adversaires et que leur marge de progression est encore grande une fois que l’effectif sera au complet.

Car c’est bien là que le bas blesse : Une infirmerie pleine à craquer ! C’était donc sans surprise que Margeray se présentait sur le synthétique de Sévan avec seulement 14 joueurs et 3 joueurs du BPA7 face à un adversaire de ce calibre autant dire que Favier pouvait craindre cette confrontation. Malgré tout la rencontre n’était pas capitale pour la qualification, les deux premiers de chaque groupe sortant de la poule les devils possédaient donc un joker face à la meilleure équipe du groupe sur le papier.

Dans sa causerie, le coach insistait sur la notion de bloc et sur les espaces à réduire entre les lignes pour empêcher les joueurs du Rouet (ex-Aulanier) de profiter de la profondeur. En espérant que son équipe puisse faire parler sa vitesse.

Organisé en 4-4-2 avec Spano dans les buts, les devils débutaient la rencontre en essayant de contrarier la circulation de balle de leurs adversaires. Le Rouet, hôte d’un soir, s’appliquait à étirer la Margeray sur la largeur pour ouvrir des brèches dans une défense encore dirigée par le duo Baldacchino-Zappala. Le pressing mis en place par Coulange portait ses fruits, chaque balle interceptée semait la panique dans l’arrière garde du Rouet. Lailhacar lancé côté gauche obtenait un corner. Le coup de pied de coin tendu de Coulange passait devant le but de Banuls sans que les têtes de Boeni-Binti ou de Narsama ne puissent dévier la course du ballon. Les devils continuaient à faire mieux que se défendre et prenaient même l’ascendant sur leurs hôtes. Un bon mouvement côté gauche voyait Boeni-Binti s’infiltrer dans la défense et décaler Coulange, le centre fuyant du milieu margelien passait au-dessus de Lailhacar mais était parfaitement dosé pour Fedon. La tête décroisée du capitaine margelien était repoussé par Banuls.

Le Rouet essayait de riposter, un long ballon mal dégagé par la défense, retombait à l’entrée de la surface, la frappe soudaine de l’attaquant finissait dans la lucarne laissant Spano sans réaction : 1-0 les margeliens étaient menés contre le cour du jeu.

Les devils devaient alors mettre le pied sur le ballon pour revenir au score. Face à son ancienne équipe, Boeni-Binti essayait de se mettre en évidence mais sa frappe était captée sans difficulté par Banuls. Le jeu s’équilibrait plus que l’on aurait pu le penser et les visiteurs faisaient douter le Rouet jusque là invaincu. Les locaux ne mettaient que rarement la défense margelienne hors de position et souvent en utilisant le jeu long. Sur une ouverture côté droit, le centre au second poteau trouvait l’attaquant du Rouet étrangement seul, qui ajustait Spano d’une frappe croisée : 2-0  le cauchemar de l’an dernier semblait se profiler.

C’était sans compter sur l’abnégation des devils, qui menés de 2 buts n’abdiquaient pas. Un ballon bien dosé par Milleliri trouvait Boeni-Binti dans le dos de la défense mais M. Gomez interrompit l’action pour un hors-jeu inexistant. Dans la foulée, Fedon décalait une nouvelle fois Boeni-Binti côté gauche, il éliminait un défenseur dans la surface avant de frapper, le tir croisé était repoussé par Banuls dans les pieds de Lailhacar qui réduisait le score. Hélas, l’attaquant margelien était sanctionné d’une position de hors-jeu une nouvelle fois discutable. La mi-temps se terminait sur une nouvelle occasion des devils, Titus prenait le couloir gauche et adressait un centre tendu, Coulange se jetait et devançait Banuls mais le ballon finissait sa course au-dessus du but.

…et sont mal récompensés.

A la pause, Favier saluait la prestation de ses joueurs et les incitait à ne rien lâcher. Essayant de corriger les petites erreurs qui ont amené les buts. Après réflexion, le coach décidait de maintenir le système en remplaçant Lailhacar par Corpace. Dès l’entame l’attaquant margelien se proccurait une occasion sur une percée de Boeni-Binti mais son tir était contré. On sentait alors que le Roeut allait essayer de gérer son avance laissant le soin à Margeray de faire le jeu pour mieux profiter des espaces qui allait se créer dans le dos de la défense margelienne. Dos au mur les devils essayaient de revenir à la marque et crurent y parvenir sur une frappe croisée de Boeni-Binti que Banuls détournait d’une belle horizontale. De leur côté les locaux essayaient de contrer mais trouvaient face à eux un Spano inspiré dans ses interventions et dans le jeu aérien.

On venait de dépasser l’heure de jeu lorsque les devils obtenaient un nouveau corner consécutif à une percée de Coulange. Fedon frappait le coup de pied de coin, repris par la tête puissante de Coulange, Banuls repoussait miraculeusement sur Baldacchino qui d’un tacle rageur propulsait le cuir au fond des filets et réduisait le score : 2-1 le match était relancé.

Galvanisé par la réduction du score, les margeliens sentaient la fébrilité de leurs adversaires et se montraient plus tranchant dans le dernier geste offensif et défensif avec un net regain d’engagement. Cependant sur une incursion côté gauche le centre du Rouet trouvait l’attaquant en bonne position face à Spano mais le retour rageur de Titus mettait un terme à l’action sauf que M. Gomez voyait un excès d’engagement de la part du milieu margelien qu’il sanctionnait d’un penalty. La frappe puissante du capitaine venait tutoyer les filets de protection du stade. Les locaux venait de manquer l’occasion de faire le break et d’assommer définitivement Margeray.

Dès lors les 20 dernières minutes allaient être une succession d’attaque contre attaque sans que les défenses des deux équipes ne soient réellement en danger. Spano prenant le pas intelligemment sur des attaquants mal inspiré, alors que la défense densifiée du Rouet devenait héroïque devant un Banuls en état de grâce.

Une nouvelle fois Coulange sonnait la charge sur son côté, il était accroché à l’entrée de la surface mais il résistait pour finalement se faire accrocher dans la surface : Penalty ! Non ! M. Gomez revenait à la faute initiale sans accorder le coup de pied de réparation peu flagrant. Milleliri s’approchait du ballon en espérant rééditer son coup franc de la semaine dernière. De son pied gauche il enroulait une magnifique frappe qui percutait la barre transversale avant de ressortir sans qu’un rouge ne puisse finir l’action. Corner Narsama sur la ligne.

Les margeliens n’abdiquaient pas et Favier tentait le tout pour le tout en lançant Rayne et surtout Lailhacar. Margeray passait à 3 attaquants pour les 10 dernières minutes et arracher les tirs aux buts. Les percussions de Corpace et de Lailhacar obligeaient les joueurs du Rouet à concéder des coups de pieds arrêtés. Sur une touche de Milleliri, Narsama reprenait de la tête mais la défense repoussait sur la ligne ce qui allait être la dernière occasion du match.

Les devils mettent fin à une magnifique série de 16 matchs en concédant leur première défaite de la saison. La semaine se termine par un nul et une défaite. Malgré le bilan comptable peu reluisant, l’intensité et le contenu auront montré que les devils étaient armés pour lutter pour les premières places et pouvaient espérer une belle campagne dans les coupes à conditions de retrouver un effectif au grand complet et la réussite offensive indispensable pour espérer décrocher un titre.

Buteur hier soir, Baldacchino a aussi été impérial en défense.	Solide dans les duels, Bricot a montré l’étendu de son potentiel au poste de latéral.	Véritable moteur de l’équipe, Coulange a réalisé une prestation qui aurait du être récompensé par un but.	Pour son second match, Titus a montré qu’il était précieux à la récupération mais aussi dans la construction.