Face à la solide équipe du FC Zar, Margeray a d’abord su revenir au score en toute fin de match (1-1) avant de l’emporter au terme d’une insoutenable séance de tirs aux buts (10-9). Les devils s’ouvrent ainsi les portes des 8èmes de finale de la Coupe Delaune.
Après avoir aisément éliminé l’équipe lyonnaise du FC Ménival au tour précédent (5-1), Margeray recevait cette fois un gros morceau en 16ème de finale de la Coupe de France, le FC Zar, un adversaire que les devils avaient déjà battu en match de poule (4-3). En l’absence du coach Favier, c’est le duo Schramm-Baldacchino qui était chargé de diriger l’escouade margelienne.
Dans leur discours d’avant-match, les coachs insistaient sur la nécessité de remporter le combat physique face à un tel adversaire tout en développant du jeu sur le grand synthétique du stade de La Fourragère. Une organisation en 4-3-3 avait été choisie afin de bloquer le milieu de terrain visiteur et de servir les rapides attaquants margeliens dans la profondeur.
Un match sans grand relief…
Une pluie fine rendant le terrain glissant s’était invitée à la partie. Elle perturbait l’entame de match des margeliens coupables de contrôles trop longs et de relances imprécises. Les joueurs de Zar n’en profitaient pas mais se montraient dangereux sur de nombreux coups de pieds arrêtés que la défense rouge et noire repoussait avec efficacité.
Au quart d’heure de jeu, Sanchez trouvait Charmasson dans le dos de la défense bleue et blanche. Ce dernier dribblait le gardien venu à sa rencontre et frappait dans le but vide. Malheureusement, le tir de l’attaquant margelien n’était pas assez appuyé et un défenseur, revenu sur la ligne de but, dégageait le ballon en corner.
Les visiteurs réagissaient ensuite sur une nouvelle phase arrêtée. Un corner tendu était dévié dans ses propres cages par Wacouboué. Fort heureusement, Ferrara D. veillait au grain et repoussait le ballon hors de la surface de réparation. Bien en place autour de sa défense centrale MChinda-Babikian, les devils contenaient alors les velléités adverses. À défaut de se montrer conquérant dans le jeu, Margeray était solide.
Les débats allaient par la suite se muscler avec un premier tacle violent du numéro 27 bleu et blanc qui, de façon surprenante, n’aura qu’un simple avertissement verbal de la part de M. Abdallah, un des deux arbitres de la rencontre. Coupable d’un nouveau tacle quelques minutes plus tard, ce même défenseur laissera cette fois-ci ses coéquipiers évoluer à 10 pendant 5 minutes. Malgré deux initiatives sur le côté gauche du trio Coutton-Sanchez-Spinella, les margeliens ne profiteront pas de cette supériorité numérique.
À la demi-heure de jeu, le FC Zar allait de nouveau être réduit à 10. En effet, Charmasson interceptait une transmission à 30 mètres des buts adverses et s’en allait défier le portier bleu et blanc. Le numéro 6 visiteur taclait alors l’attaquant margelien et écopait d’un carton blanc. Gallo se chargeait de tirer le coup-franc et sa puissante frappe était repoussée par le gardien dans les pieds de Parpeix. Ce dernier manquait l’ouverture du score en tirant sur le numéro 1 adverse qui s’était rapidement relevé.
La fin de la première mi-temps était marquée par une expulsion temporaire décidée par M. Regabbi, le second arbitre, pour le premier tacle margelien de la partie. C’est Gallo qui écopait d’un carton blanc à la suite d’un tacle exécuté après avoir poussé trop loin un ballon au centre du terrain.
… mais un final irrespirable !
À la pause, les deux coachs margeliens demandaient à leurs joueurs de mettre davantage d’intensité dans les duels. Il fallait également se montrer plus performant dans le jeu afin de débloquer la situation. Pour apporter plus de dynamisme au secteur offensif, Idba rentrait à la place de Sanchez et Parpeix se replaçait en milieu relayeur aux côtés de l’infatigable Témoudjan.
Les premières minutes du second acte voyaient les joueurs du FC Zar mettre la pression sur les buts margeliens. Fort heureusement, les trois tentatives consécutives des attaquants bleus et blancs ne trouvaient pas le cadre.
Après une timide réaction rouge et noire, les visiteurs ouvraient le score à l’heure de jeu. Excentré sur le côté droit, le numéro 18 ajustait un centre vers son meneur de jeu qui, d’une tête en pleine lucarne, donnait l’avantage aux siens (0-1). Margeray se faisait surprendre.
Peu après, les bleus et blancs insistaient et se procuraient une occasion d’aggraver la marque. Héritant d’un ballon à l’entrée de la surface, un attaquant réalisait une frappe puissante que Ferrara D. repoussait en se détendant sur son côté gauche. Son frère, Ferrara M., prenait ensuite la place de Coutton qui s’était blessé aux adducteurs et Persia remplaçait Spinella.
Au lieu de se décourager, les devils se reprenaient et dominaient le dernier quart d’heure. Tout d’abord, Idba trouvait un décalage sur Charmasson qui débordait côté droit et frappait dans le petit filet. Ensuite, Parpeix bénéficiait d’un coup-franc suite à une main adverse près du point de corner, toujours à droite. L’attaquant margelien trouvait Babikian dont la reprise de la tête prenait la direction du but mais le ballon était involontairement dévié par Idba hors du cadre.
À force de pousser, Margeray allait finir par égaliser. Sur un nouveau coup-franc de Parpeix, Babikian marquait d’une tête rageuse à une dizaine de minutes de la fin du match (1-1). Les devils pouvaient exulter.
Pour la fin de la rencontre, Oliveira suppléait Gallo au milieu et Spinella réintégrait l’attaque margelienne à la place de Charmasson. Le score n’évoluera plus et les deux équipes se départageront à la loterie des tirs aux buts.
Lors de cette séance, les huit premiers tireurs réussiront leurs tentatives.
Le capitaine et buteur Babikian échouera ensuite sur le portier adverse mais Ferrara. D sauvera les siens en repoussant la neuvième tentative de Zar.
Deux tirs aux buts plus tard, Ferrara. D détournera la 11ème frappe bleue et blanche et donnera la qualification à Margeray.
Bien organisée et solide défensivement, Margeray se qualifie donc pour les 8èmes de finale de la Coupe de France face à un redoutable adversaire. Pour espérer imiter la performance de sa devancière, la nouvelle génération de devils devra élever son niveau de jeu tant en conservant la solidarité qui lui a permis de se qualifier… jusqu’au bout du suspense !
