Renouer avec la victoire coûte que coûte, voilà ce qui hantait les têtes margeliennes en ce premier lundi de novembre. Auteur du plus mauvais début de saison de son histoire avec 3 défaites en 4 matchs, Margeray se devait de relever la tête face à une équipe de Claudel loin d’être un épouvantail.
Pourtant, les retards allaient une nouvelle fois obliger le coach à changer ses plans. Alors qu’il avait prévu de lancer des joueurs frais en début de match, Favier n’avait d’autre solution que de faire une équipe avec les 11 présents au coup d’envoi, titularisant par la même occasion Bascunana dans le champ.
Une première mi-temps digne d’une cour de récréation ….
Le match débutait avec une formation margelienne en 4-4-2 faute de solution. Coulange étant de retour à la compétition à la récupération. Margeray essayait de poser le jeu mais comme à son habitude faisait preuve d’une impatience et d’une indiscipline devenu chronique. A chaque perte de balle, le bloc margelien subissait des contres par vagues qu’il réussissait à enrayer à chaque fois à la limite.
A l’image des 3 dernières rencontres les devils allaient finir par concéder l’ouverture du score sur un but des plus rocambolesque. Battin captait un ballon dans sa surface et relançait vite sur Bascunana sur le côté, mais le gardien margelien reconverti en milieu de terrain se faisait devancer par l’attaquant qui frappait de manière bizarre des 25 m, le tir du tibia se logeait sous la barre surprenant un Battin médusé : 0-1. Toujours la même rengaine.
Margeray essayait de revenir sans s’affoler, les retours de Fettouhi-Tani et de Moahmed-Ali à la pointe de l’attaque permettait aux devils de peser sur le jeu. Margeray combinait au milieu sous la baguette de Coulange bien en jambe. Le milieu margelien omniprésent, trouvait Fettouhi-Tani qui était stoppé irrégulièrement à l’entrée de la surface. Lacoste exécutait un maître coup-franc qui percutait la barre transversale. Dans la foulée Lacoste essayait de mettre sur orbite ses attaquants et tentait même sa chance à l’entrée de la surface, le ballon repoussé par la défense revenait sur Fettouhi-Tani qui ajustait le gardien : 1-1. Fettouhi-Tani retrouvait enfin le chemin des filets après 180′ de disette.
On pensait alors que Margeray allait faire un cavalier seul tant la maîtrise des locaux sur le jeu était évidente. Mais c’était sans compter sur les errements des rouges. Toujours aussi peu concernés par le replacement défensif, Margeray se faisait contrer et le tir anodin dans la surface était dévié par Redjimi M. qui trompait Battin une nouvelle fois impuissant : 1-2. Claudel commençait à croire en un improbable exploit.
Les locaux repartait de l’avant, toujours la fleur au fusil laissant des espaces béants dans le dos des milieux. Avec une équipe coupé en deux, Margeray essayait tant bien que mal de revenir au score mais la précipitations et les imprécisions ne permettaient pas aux locaux de se créer de vrais occasions. Milleiri finissait par trouver Fettouhi-Tani dans le dos de la défense l’attaquant margelien était contré mais finissait, avec pas mal de réussite à glisser le ballon au fond : 2-2. La balle au centre.
Malgré l’entrée de Boussoukaia derrière et le replacement de Redjimi M. au milieu, Margeray se faisait une nouvelle fois surprendre. Enième perte de balle, énième mauvais placement, énième contre et une frappe de 25 m qui finit sous la barre : 2-3. Claudel virait devant d’une courte tête à la pause.
…enfin du jeu et des buts.
À la pause le coach fusitigeait une nouvelle fois la naïveté et le laisser aller de ses troupes. Avec enfin un banc au complet, Favier lançait Lailhacar en attaque à la place de Incandela et Casanova au milieu à la place de Ponce. Rédjimi M. devenant latéral.
Dès l’entame, Margeray mettait enfin du rythme dans la rencontre, obligeant les visiteurs à jouer long. Avec l’appui du vent la défense margelienne se régalait des scuds envoyés par Claudel. Les attaquants eux étaient obligés de jouer contre le vent et de procéder par petites passes pour progresser dans le camp adverse. Ces redoublements de passes allaient finir par payer. Lailhaar s’échappait côté gauche, défiait son vis à vis qu’il éliminait d’un petit pont à l’entrée de la surface puis égalisait d’une frappe croisée : 3-3. Margeray repartait de l’avant.
Margeray accélérait enfin la cadence et même si Mohamed-Ali ne touchait que peu de ballon, les diverses permutations des attaquants commençaient à mettre en difficulté Claudel obligé de subir les vagues margeliennes. Une nouvelle fois Fettouhi-Tani était arrêté illicitement à l’entrée de la surface. Casanova armait une frappe puissante qui transperçait le mur et donnait enfin l’avantage à ses couleurs : 4-3. Les devils étaient enfin sur la bonne voie.
Favier lançait alors Fedon et Breda à la place de Lacoste et Coulange et l’animation offensive obtenait ainsi un peu de sang frais. Les accélérations du nouveau meneur de jeu des devils étaient dévastatrice, Breda s’infiltrait côté droit et servait Lailhacar qui trouvait le poteau. Breda continuait à appuyer sur l’accélérateur et finissait par servir Lailhacar qui donnait deux longueurs d’avance à ses couleurs. : 5-3. les devils faisaient le break.
Favier lançait alors Moya, pas verni en temps de jeu pour ses débuts, à la place de Mohamed-Ali frustré et sevré de ballon. Dès lors les visiteurs commençaient à baisser pavillon même si leur discours se voulait conquérant. Sur une frappe tendu, Battin effectuait son premier arrêt de la rencontre. Margeray augmentait la pression, la circulation du ballon plus fluide permettait à Lailhacar de s’infiltrer dans la défense, il était balancé laissant de marbre le directeur de jeu. Quelques secondes plus tard Lailhacar s’offrait un triplé en profitant d’une mésentente dans la défense de Claudel : 6-3. La messe était dite.
Margeray continuait à produire du jeu et allait finir par obtenir un penalty. Fettouhi-Tani s’infiltrait dans la surface et subissait une charge illicite. Le coach désignait Redjimi M. pour tirer. Le défenseur margelien prenait le gardien à contre-pied et clôturait la marque : 7-3 au final mais que ce fût dur.
A force de ne jouer qu’une mi-temps sur deux, les devils s’exposent à leurs adversaires. Mais avec deux rencontres à venir d’un tout autre calibre Margeray a tout intérêt à serrer ses lignes si elle ne veut pas tirer un trait aussi sur le championnat.
Toujours aussi précieux derrière, Baldacchino a remporté ses duels et essayé de ressortir les ballons proprement. |
De retour aux affaires, Coulange s’est multiplié aux 4 coins du terrain. |
Lailhacar a fait parler la poudre en seconde période. Avec son triplé il a remis son équipe dans le sens de ma marche. |
Lui aussi a retrouvé le chemin des filets, un doublé en première période, une passe décisive en seconde, il obtient aussi un penalty. |