Les devils signent une victoire avec le cœur en étant aller chercher au plus profond de leur réserve une qualification quasi-miraculeuse. A deux doigts de déclarer forfait, les marseillais ont su surmonter le terrain, la fatigue du voyage pour à 11 se qualifier pour le tour suivant. Margeray signe là son plus bel exploit en coupe de France
Le football ne tient pas à grand chose et les choses peuvent évoluer très vite dans un sens comme dans l’autre. Lorsque vendredi après-midi, Coutton et Boeni-Binti sont retenus par leur travail, les devils se retrouvent à 11 pour le déplacement périlleux dans le Rhône pour affronter la sympathique équipe du F.C. Costauds. Et le cauchemar de continuer le lendemain à 7h15 lorsque Narsama manque à l’appel. Le coach tente une dernière fois de récupérer le milieu margelien en envoyant Raib et Baldacchino à son domicile : rien à affaire pas de nouvelle.
Il est 8h15 et Berziat rentre chez lui, les devils sont forfaits, dommage l’aventure s’annonçait belle. Et puis quelques fois il y a ce petit coup de pouce du destin. Baldacchino reçoit un texto de la compagne de Narsama, nous indiquant le numéro de son travail et là tout s’emballe, on part récupérer le joueur à son domicile, Narsama vient de finir sa nuit de travail, il est 10h00, il s’engouffre dans la voiture, direction Lyon et plus précisément St Germain en Mont d’or.
Pour cette rencontre Favier devait composer avec les forfaits de nombreux joueurs et se résoudre à défendre les chances de son club avec 11 joueurs, 3h30 de route et 3 joueurs ayant fait nuit blanche, la tâche s’annonçait ardu. Il était 14h15 lorsque le stade était en vue et les devils prêt pour l’exploit.
Margeray fait le dos rond pour préserver ses chances…
Le terrain plein de boue n’allait pas faciliter la tâche des 22 acteurs. Dès l’entame, les deux équipes s’observaient histoire de jauger rapidement des forces et des faiblesses de chacun. Les margeliens étaient le premier à tirer : Lailhacar obtenait un coup franc côté droit. Le centre de Raib trouvait la tête de Narsama qui passait au-dessus du but de Roche. Les locaux essayaient d’emballer la rencontre et obtenait un bon coup franc, la frappe des Costauds était déviée sous la barre par Bascunana.
La rencontre s’équilibrait au quart d’heure de jeu, l’état du terrain y était pour beaucoup. Avec encore les kilomètres dans les jambes, les marseillais ne parvenaient pas à développer du jeu et se contentant de longs ballons en direction de Déambri et Lailhacar quelque peu isolés. Les locaux prenaient petits à petits l’ascendant par l’intermédiaire de Lahreche et Bouabdellah difficile à tenir et provoquant sans cesse balle au pied la défense margelienne embourbée. Sur un long ballon, Bouabdellah se jouaient de Zappala et Baldacchino mais sa frappe buttait sur Bascunana qui déviait en corner. Sur le coup de pied de coin, le gardien margelien était battu mais Baldacchino veillait au grain.
Cette action réveillait l’engouement du sympathique public de St Germain qui poussait derrière son équipe. Lahreche effaçait Galaverni et frappait une nouvelle fois sur Bascunana. Le corner permettait à Galaverni de dégager les siens. Les margeliens pliaient mais ne rompaient pas. Bascunana devait encore s’employer avec une sortie autoritaire au sol préservant les chances margeliennes.
On approchait de la pause lorsque Lailhacar s’emmenait bien le ballon et butait sur Roche. Le corner permettait à Narsama de trouver le cadre sans pour autant mettre en danger le portier des Costauds. La fin de la première période était sous la domination des rouges mais tour à tour Pioli et Lailhacar se prenaient les pieds dans le tapis sans pouvoir se mettre en position de tir : 0-0 à la pause.
… à force de solidarité, les devils écrivent l’histoire.
A la pause, le coach insistait sur la solidarité et demandait à ses joueurs de resserrer les lignes tout en utilisant parfaitement la largeur du terrain. Probablement que la première mi-temps leur avait dégourdi les jambes, les devils entamaient le second acte avec plus d’abnégation. Raib allait être le symbole de ce regain. Le latéral margelien perforait l’arrière-garde des Costauds sur le côté droit et adressait un centre tendu (trop!) à Pioli qui ne parvenait pas à redresser la course du cuir. Les devils lançaient les hostilités.
Margeray continuait sur sa lancée et commençait à faire sérieusement douter les Lyonnais, les incursions de Milleliri et Raib étaient autant de coup de couteau plantés dans la voilure du vaisseau des Costauds qui commençait à tanguer. Raib perçait à nouveau le rideau des roses et noirs et servait Lailhacar, le joueur issu de Cailloux (juste à côté de St Germain) ratait le cadre et était à deux doigts de crucifier les Rhodaniens.
Le F.C. Costauds jouait son vatout et Bouabdellah déstabilisait l’arrière garde margelienne mais trouvait une nouvelle fois Bascunana sur sa route. Les devils ripostaient en obtenant un coup franc côté gauche. Milleliri déposait le cuir sur la tête de Narsama, sa déviation trouvait Lailhacar qui devançait la sortie de Roche et ouvrait le score. La joie des reds était de courte durée, l’attaquant marseillais était signalé hors-jeu.
Les locaux essayaient d’emballer la rencontre mais ne parvenaient pas à trouver le cadre. De leur côté les devils faisaient souffrir les flancs des Costauds par les accélérations de Raib. On entrait dans la dernière demi-heure lorsque les crampes commençaient à assaillir les visiteurs. Seul sur son banc Favier commençait à se dire que la séances des tirs aux buts serait la bienvenue. Encourageant ses troupes du geste et de la voix, le coach margelien essayait de participer à sa manière à l’effort collectif.
On venait de rentrer dans les 10 dernières minutes lorsque Raib s’enfonçait une énième fois côté droit lançant Lailhacar dans la profondeur, l’attaquant margelien était retenu par le maillot alors qu’il allait pénétrer dans la surface. Coup franc et carton blanc pour Lahreche K. Milleliri faisait soigner sa crampe avant de s’approcher du ballon. La défense centrale état montée pour cette balle de match. La frappe tendue du latéral margelien trompait tout le monde Roche y compris et alla se loger dans la lucarne. Les devils hurlaient de joie : 0-1 les hommes en bleus annonçaient 10′ à jouer.
Piqué au vif les locaux se ruaient à l’assaut du but des rossoneri sans pour autant tromper la vigilance d’un Bascunana très inspiré. Les margeliens survoltés s’arrachaient dans les dernières minutes pour défendre bec et ongle cet avantage. Bouabedellah faisait passer le frisson dans le dos de la défense en croisant trop sa frappe. Sur une intervention musclée, Baldacchino enrayait une offensive des costauds. Cerqueira s’emparait du cuir et effaçait le dernier défenseur des locaux pour se présenter devant Roche. Sans trembler, le jeune espoir margelien fixait le gardien et servait Lailhacar qui crucifiait les derniers espoirs des Costauds et offrait une victoire historique à ses couleurs : 0-2. Les devils seront allés au bout de leur force pour écrire une des plus pages de la Coupe de France, la dernière ? Les chants marseillais résonnaient dans les vestiaires.
Merci à nos nouveaux amis pour leur accueil à bientôt à Marseille…
Voir le résumé du match sur le site du F.C. Costauds
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